« je suis née au Dourjacq, à Brest, en 1961. J’habite à Lambézellec et je travaille donc ici depuis 25 ans.
• 1er septembre 1980 : je démarre ce boulot de boulangerie, à la sortie de mon école, BEP Commerce.
Je me plais dans ce quartier car les gens sont cool, simple et sympathique. Les gens aiment bien qu’on les écoute et j’aime les écouter. Savoir se taire quand il faut.
Mais parents habitaient derrière l’école de Pen Ar Streat. Il avait une ferme à l’époque et on avait une échelle pour passer le mur du fond du jardin et aller à cette ferme. Et on achetait le lait à la ferme. Donc, j’ai vu la construction du quartier. On a trouvé ça dur, car les fermiers étaient du coup expropriés.
Cela m’a beaucoup marqué j’avais neuf ans. Avec mon frère, on passait notre temps dans cette affaire, Abiven.
Sinon les enfants sont attachants, ils vous disent bonjour en dehors du quartier, avec des bisous. C’est gentil nous on est là comme commerçant. Par exemple, lundi, j’ai croisé un client, qui m’a reconnu et qui m’a dit : «vous m’avez connu tout petit à Ponta, j’avais quatre ans. J’en ai 26 aujourd’hui je suis à Nantes.» Il m’a demandé : «comment ça va le quartier ?». Car je suis effectivement au courant pour nous ou moins des nouvelles de Ponta.
Les jeunes ici, me respectent énormément. Moi aussi, j’essaye d’avoir de bonnes relations avec tout le monde, et c’est réciproque. En cas de coup dur, les gens ont exprimé leur soutien. »
Merwan arrive avec le masque de la Faucheuse :
«Est-ce que vous donnerez des bonbons pour Halloween ?»
Patricia :
«Non, c’est dimanche matin et je suis pas là ! »
D’autres portraits du carnet de Soazig Dréano sur cette page.