Tour Sisley – 14e étage.
Chez Danie, on arrive en Inde bretonne ! C’est coloré et très chaleureux, on resterait des heures.
Je connais Ponta depuis 1974, date à laquelle mes parents se sont installés rue Corot. Mes deux filles ont passé toutes leurs vacances d’enfance.
A mon tour, j’y habite depuis avril 2004, rue Sisley, et du 14e étage j’ai une vue imprenable. Ce qui me fait plaisir, c’est que mon petit-fils qui a 19 mois viendra lui aussi passer ses vacances chez sa grand-mère à Ponta.
Aujourd’hui, je participe à la sortie dans le cadre des carnets sur Pontanézen en compagnie de Lucienne, de Danielle, Gisèle et de Soazic la canettiste qui nous encadre. J’adore les carnets. Mon père qui était marin dans la Royale, aimait croquer et décrire ce qu’il voyait.
La nuit, c’est une féerie de lumière. Tous ces pointillés qui palpitent comme des étoiles, on ne se lasse pas du spectacle. Et que dire des goélands que certains trouvent agressifs et casse-pieds ? Moi je ne pouvais pas me passer d’eux, ils m’ont trop manqué de temps je n’habitais pas Brest.
Ce qui m’a aussi beaucoup surpris, c’est la très forte mobilisation associative du quartier et on ne peut que nous envier notre superbe centre socioculturel et cette magnifique médiathèque.
J’ai une vue globale plutôt positive de Pontanézen, et ceci depuis toujours. Bien sûr il y a des fausses notes et pour reprendre un mot à la mode, une poignée de «sauvageons» fait tout ce qu’elle peut pour troubler «l’ordre public». Mais ici comme ailleurs, il y a surtout des familles qui n’aspirent qu’à vivre en paix.
Ça me fait plaisir ce projet sur le quartier. Je suis toujours aussi surprise que plus de 30 ans après on voit toujours ce lieu de manière aussi négative. Non, Pontanézen n’est pas Beyrouth, on peut traverser ces rues sans craindre de se faire canarder par un sniper !
5000 appartement, 1500 habitants, c’est impressionnant, c’est la taille d’une petite ville.
Dès que je suis arrivée, j’ai fait le tour du quartier. J’ai été sidérée d’y trouver autant de verdure. J’entend toujours parler des immeubles gris, des barres, des tours. Oui, mais, au pied de ceux-ci il y a des arbres, des square, des jardins. Un gros morceau de nature qui sent bon gros printemps, et où les oiseaux chantent pour peu que l’on prenne le temps de s’arrêter pour les écouter.
De la hauteur où j’habite je vois la ville à perte de vue est un peu du port aussi.
Tout le monde se connaît, au moins de vue. Les gens qui ont des chiens, il y en a beaucoup, s’arrêtent au cours de leur promenade pour échanger des propos amicaux. Là aussi, c’est vrai, certains propriétaires d’animaux ne respectent pas leur environnement et laisse ceux-ci pisser dans les ascenseurs et les escaliers, toujours les mêmes bien sûr et c’est dommage…
Si l’on veut, on peut faire le tour des points négatifs, mais à quoi bon. Malgré les apparences, il n’y en a pas plus ici d’ailleurs. Moi, en tout cas, je suis heureuse de vivre ici.
D’autres portraits du carnet de Soazig Dréano sur cette page.
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